Contrainte :
Une photographie de Bruneline
Les oulimots de Ragnarr :
L’eau a coulé doucement formant autant de stalactites, dirigeant leurs gouttes, sur ses délicieuses coupoles avant d’alimenter de petits ruisseaux, qui ont serpenté sur sa peau, jusqu’à devenir glace, au ressaut de son pubis.
Incapable de résister, il la plaque face contre cet arbre. Le sol gelé excite la pointe de ses seins, et cambre ses reins. Une main se fraye un passage,
jusqu’aux recoins secrets, de son entre cuisses.
Docile, elle s’ouvre à la caresse indécente au milieu d’une nature brute qui rythme les premières mesures, de leur danse érogène.
C’est le temps de prendre son désir comme le cadeau espéré , heureuse de ne plus être, pour le loup, à qui elle se veut corps et âme, que l’instrument de son plaisir animal. Oui, mon maître… Baisez moi.
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Les oulimots de Airelle :
Froid de glace et silence des étendues revêtues de blanc. Où en sont nos élans des temps fleuris et joyeux ?
Ne vous y trompez pas, l’hiver qui menace morale et effervescence n’est pas ombrage. A qui veut le voir, à qui reste sensible, le cœur en été n’est pas la seule fin d’une joie colorée.
Si le froid t’endort, que le blanc te glace et que s’assombrit ton âme à la vue des gelés, alors vois si le futile n’est pas démon.
Si au contraire la vue de blanc aiguise et enflamme ton imagination, redouble de charme sous le froid, vois l’ardeur jaillissant des esprits libérés.
Alors tu iras, par le froid, le corps chaud, le cœur nu, sourire à l’esprit mutin qui s’agite en flocons, cueillir la glace sous les toits des chaumières et la laisser se métamorphoser en cette eau de vie.
Tu la laisseras glisser sur ton corps, caresser tes frissons, recueillir ta chaleur et couler dans les étendues des désirs. Ne sois pas frileuse mais donnes-toi au froid pour qu’il te réchauffe de son fouet glacial afin que ton sang ne dorme pas sous ta peau…
Alors de la glace émergera ton extase et la fermeté fraîche de ta peau invitera les caresses invisibles.
Les esprits du froid ne sont pas défiances, ne les blâmez pas. Ils rapprochent les êtres pour qu’ils se réchauffent. De corps et d’amour…
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Les oulimots de Faffwah :
Winter is coming
L’hiver, elle venait d’y entrer, au moins dans sa tête. Elle savait que les choses n’allaient pas bien, que leur relation allait en se refroidissant avec le temps. Mais elle avait cru au renouveau quand les jours avaient commencé à rallonger. Hélas, la date fatidique du quatorze février était arrivée et elle n’avait rien reçu d’autre qu’un laconique : “Tu vaux mieux que moi. Pardon”.
Folle de douleur, elle avait ôté ses vêtements,les déchirant frénétiquement, et était sortie, nue. Elle espérait la neige. Pour en finir. En effet, quoi de mieux que de s’allonger dans ce linceul glacé pour abréger ses souffrances ? Mais, une fois dehors, pas de blanc manteau. Juste un épais tapis de feuilles. Elle était au désespoir. Que faire ? C’est alors qu’elle avisa une stalactite de glace qui pendait de son auvent. Percer son cœur éteint avec, c’était une fin qui avait autant de panache que celle qu’elle avait prévue. Elle l’arracha et la pointa sur son sein. Une goutte de sang perla, si rouge sur sa peau si blanche.
Soudain, une main lui enleva son arme de fortune. Puis des bras l’enserrèrent et une voix caressa son oreille :
— Ne fais pas cette connerie ma belle. Il n’y a pas de cause ni de personne qui valent que tu te sacrifies.
Cet ami de longue date. Qui avait su lire entre les lignes de son apparente gaieté. Et qui était venu la voir en ce jour fatidique, comme s’il en avait deviné l’issue. Elle fondit en larmes et s’abandonna à son réconfort.
— Rentrons. Tu deviens bleue et ça ne te va pas du tout.
Ses lèvres esquissèrent un pauvre sourire. La vanne avait fonctionné. Elle le suivit. Son réapprentissage de la vie venait de commencer.
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Les oulimots de Ludoludic :
Je suis là installée dans ce fauteuil dans lequel je m’assois chaque fois que je viens chez toi. Tu m’a appelée ce matin, m’a demandé de passer pour parler. Tu m’as dis que tu avais envie de « discuter » avec moi. Tu es assis devant moi. Je te vois chercher tes mots. Est-ce pour ne pas me blesser ? Ou pour que je n’interprète pas mal tes mots ?
Mais là, devant toi j’ai l’impression d’être totalement à découvert face à toi ,comme nue, comme si j’avais un pic de glace placé sur mon sein prêt à percer mon cœur. Vas-tu l’enfoncer? ou bien le retirer de tes mains douces qui ont si souvent parcouru mon corps ?
Je suis pendue à tes lèvres. Je n’ose même pas dire un mot pour engager la discussion. Je vois tes yeux qui ne cherchent même pas mon regard, ce regard qui me fais me sentir si vivante et belle habituellement.
Ça y est ta tête se tourne. Tes lèvres s’entrouvrent. Je sens mon cœur qui s’accélère. J’ai l’impression qu’il s’écoule une éternité avant qu’un son ne sorte de ta bouche . Enfin un son arrive à mes oreilles : «Margaux…»
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Les oulimots de Ssslll2 : chut un pétale
Quel est l’oulimot du jour ?
Bloquée à ma place dans l’avion entre 2 dormeurs inconnus pour 4 heures de vol…
Du temps, j’ai enfin du temps pour imaginer des oulimots.
Ouvrons le fichier des oulimots…
Ah oui, je n’ai pas accès aux photos et pas moyen de demander à mes compères oulimotiens.
Imaginons la contrainte alors…
Nous serons le 14 février 2019 / FASTOCHE
Le thème sera à coup sûr la Saint Valentin.
Un 14 mars m’aurait compliqué la tâche
Que pourrait donc représenter cette photo ?
Connaissant notre groupe; j’imagine une photo de boudoir cosy. Rouge le divan. Un chandelier sur la droite sur une table noire et des bougies blanches.
Au mur un grand miroir argenté. Il ressort sur le mur rouge.
Maintenant, il me faut des personnages; il me faut de la vie…
Imaginons donc certains d’entre vous…
Femmes assises vêtues de dentelle; jambes croisées une cigarette au bout des doigts.
Hommes debout, chiquement vêtus de chemises blanches et pantalons noirs.
Vous conversez … les regards sont flamboyants … les sourires illuminent vos visages.
Sur ce que vous avez fait ou êtes prêts à faire je ne puis le dire car il s’agit d’une simple photo. Elle laisse place à l’imagination.
Quelle frustration !
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Les oulimots de Pidgy :
C’est la Saint Valentin
Comme à chaque Saint Valentin, elle imagine quelque chose pour pimenter notre relation.
Cette fois-ci, elle s’est mise à nu pour m’écrire des mots brûlants avec une plume glacée.
Ces mots, elle les a écrits sur elle.
Juste pour moi.
Juste pour mes yeux.
Juste pour mes mains.
En cadeau d’amour.
Je les déchiffre.
Des yeux.
Des mains.
De ma bouche.
Peau contre peau.
Cœur contre cœur.
Corps contre corps.
Comme un mantra secret, ils répètent à l’infini “Je t’aime”.
Magnifique cadeau d’amour qui ne s’effacera jamais de mon esprit.
Même quand les mots se seront évaporés.
Sorcière ou fée des glaces qu’importe puisqu’elle m’aime et que je l’aime !
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Les Oulimots de Iotop :
Sein naturel se pique de se dresser à la lumière de la caresse, au piquant d’un index religieux, au pic d’une langue dévergondée, au croc glacé de la passion … froide, au poinçon d’amertume d’un regard, à l’éperon d’une envie de posséder et puis … le cri à s’effondrer, l’appel au secours de jouir en sa profondeur … ce sein, du bonnet, s’est égaré entre un double sur un relief côtier … deux phares en vague qui prolongent l’instinct de succion de vie …
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Les oulimots d’un joueur Parisien :
Une belle qui montre ses seins tenant un morceau de glace, des seins qui ne laissent de glace, ni de marbre, des seins que l’on imagine se mirant dans une glace, des seins que l’on aimerait déguster comme se déguste un cône de glace, des seins à ne pas cacher que l’on ne saurait trop voir, des seins à damner un saint et l’envoyer griller en enfer bien loin du froid de la glace.
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Les oulimots de Popins :
Garçon glaçon
Dans la forêt aux couleurs de l’hiver, je l’ai retrouvée.
Sur le tapis de feuilles, nous nous sommes allongées.
D’abord mes mains dans ses cheveux bruns. Puis ma bouche dans son cou opalin. Et mes lèvres sur ses bonbons carmins. Enfin, mes seins contre les siens.
De baisers en caresses nous nous révélons félines. De morsures en doigtés nous devenons liquides.
Je goûte son corps, je savoure ses soupirs.
Elle embrasse ma peau, elle m’écoute jouir.
L’une contre l’autre nous réchauffons nos cœurs, bien trop froids entre les mains d’un garçon glaçon.
Faire l’Amour avec elle, c’était vraiment trop beau.
Déjà le réveil sonne et mon doux rêve d’elle prend fin.
Garçon glaçon, April March